FRAGMENTA SELECTA
ou
Curiosités littéraires, philologiques et
linguistiques.
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Jucundum nihil est, nisi quod reficit varietas.
(PUBL. SYR.)
Sur la philosophie :
Louis-Sébastien MERCIER, Mon bonnet de nuit, Neuchâtel, 1784, « Dialogue entre un Philosophe et son Jardinier, paradoxe ».
« ― Vous faites
des raisonnements ; c’est votre métier ; et moi, je fais venir des choux. Vous
mangez de nos choux, faites-nous goûter de vos raisonnements ».
Sur la littérature classique et grecque en particulier :
Louis-Sébastien
MERCIER, Mon bonnet de nuit,
Neuchâtel, 1784, « Contre l’Homère traduit en
français ».
Sur le classicisme en littérature :
Louis-Sébastien
MERCIER, Satyres
contre Racine et Boileau, Paris, 1808.
L’esprit
indépendant, il se désemprisonne !
II
s’élève avec force, il montre avec fierté
Son
droit incontestable à la célébrité ».
Politique et enseignement :
Louis-Sébastien
MERCIER, Fragmens de politique et
d’histoire, Paris, 1792, « De la partie qui
enseigne ».
Un regard paradoxal, érudit et amusant sur la vérité dans les sciences :
Louis-Sébastien
MERCIER, Préface
du De l’impossibilité du système astronomique de Copernic et de Newton,
Paris, 1806.
Lire ICI une critique contemporaine de ce texte.
Sur Louis-Sébastien Mercier – le regard de quelques contemporains :
Etienne
de SENANCOUR, « Remarques sur deux notices relatives à Louis-Sébastien
Mercier », Mercure de France, mai 1814, p. 340-343.
Jugement impartial sur Louis-Sébastien Mercier, par VARROT, élève de Mercier – Paris, 1814.
Discours à l’Académie, d’Antoine MONGEZ, de l’Institut, sur Mercier à l’occasion de ses funérailles le 27 avril 1814.
Bibliophilie
DEZEIMERIS, Reinhold, « Vieux bouquinistes de Bordeaux (Souvenirs d’un bibliophile) », Revue Philomatique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1903.
« Il y a des âges, et il
y a des époques où l’on a plus particulièrement plaisir à se rappeler les
bonnes gens et les braves gens du temps passé ».
Jacques DE LACRETELLE, « Mélanges sur l’amour et les livres terminés par un envoi », dans Trébuchet, Liège, 1926, p. 33-49.
« Et ces livres que j’ai
vendus afin d’être aimé, peut-être m’auraient-ils apporté, si je les avais
conservés, bien plus d’amour que je n’en ai eu au cours de mes jours. Car je ne
connais rien qui serve l’amour aussi bien qu’un beau livre... ».
Poésie
FOY, Salomon, Rires voilés. Bordeaux, Librairie Nouvelle, 1877.
« Mieux est de rire que
de larmes écrire ; pour ce que rire est le propre de l’homme ». RABELAIS.
CASELLI, J. [Henri Cazalis], Chants populaires de l’Italie. Paris, Librairie Internationale, 1865.
« Ces
poésies, il était temps de les rassembler. Le peuple les chante de moins en
moins, et bientôt, je crois, comme nos poésies populaires en France, elles
seront oubliées de tous. Il semble qu’un âge nouveau partout se prépare en
Europe. Le peuple, cet éternel enfant, va lui aussi perdre son enfance : et
toutes ces gaîtés, ces rimes légères d’insouciants oiseaux, toutes ces douces
choses, nous ne les entendrons plus. On songe alors à la pensée de Pascal, que
l’humanité est comme l’homme qui grandit toujours, et qui de l’enfance s’élève
à la jeunesse et de la jeunesse à l’âge mûr. Maintenant, donc, pour l’humanité,
après le premier et le second âge, ce serait l’âge viril des travaux sérieux et
de la justice ! Quand nous voyons mourir notre jeunesse, elle est bien
triste l’heure qui suit, et nos yeux, lorsqu’elle n’est plus là, parfois ne se
voudraient pas rouvrir ».
FLOUPETTE, Adoré, Déliquescences : poèmes décadents. Byzance, chez Lion Vanné, 1885.
Parodie de poésie symboliste,
ou : Mallarmé dans un miroir déformant.
Agronomie
Les Figuiers du Moyen-Orient et de l’Asie centrale : WARBURG, Otto, « Die gattung Ficus im nichttropischen vorderasien », dans Ign, U. / Graebner, P. (ed.), Festschrift Paul Ascherson. Leipzig, Bornträger, p. 364-370.
Un roman
Jacques DE LACRETELLE, Silbermann, Paris, 1920.
« ― Être juif et français, je ne crois pas qu’il y ait une condition plus favorable pour accomplir de grandes choses ».